L’entreprise apprenante est un des 4 grands types d’organisations d’entreprise.
Pourtant selon une note de synthèse de Digital France : en 2020, 43% des collaborateurs français travaillent dans ce genre d’organisation.
En 2021, des grands groupes comme Natixis ou Nexity sont présentés comme des lauréats du baromètre des entreprises apprenantes.

Depuis ces dernières années, le concept d’entreprise apprenante monopolise de plus en plus la scène du learning.

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Quelle est cette tendance de l’organisation apprenante ? D’où en vient la nécessité ? Qu’est-ce qui est indispensable à sa mise en place en entreprise ?

Entreprise apprenante, une réaction à un monde qui change.

Le monde dans lequel nous vivons n’est plus le même. Aujourd’hui nous évoluons dans un environnement aux changements rapides et imprévisibles.

C’est un monde que l’on définit comme étant VUCA.

Ce terme était utilisé par l’US Army War College en 1991, à la chute de l’URSS. Il décrivait un monde dans lequel il était indispensable de rester vigilant, parce qu’on ne pouvait plus savoir d’où viendrait la menace.

À l’origine, les USA ont traduit le passage d’un monde bipolaire à un monde composé de plusieurs puissances. Néanmoins le terme de “monde VUCA” a aussi trouvé un sens dans l’économie.

Le monde VUCA, au sens économique décrit un monde volatile, incertain, complexe et ambigu.
C’est un monde dans lequel :

• La capacité à apprendre est plus importante que la capacité à savoir.
• Les comportements et les tendances évoluent rapidement.
• Rester à l’affût des innovations devient vital pour la croissance.

De la même manière que le monde change, ses acteurs principaux doivent eux-mêmes s’adapter pour toujours rester compétitif.

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L’objectif clair de l’organisation apprenante : l’agilité.

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Quels ajustements le monde VUCA demande aux organisations ?

Pour faire face aux changements incessants et pour prendre de meilleures décisions, il est indispensable pour un acteur du marché de toujours se remettre en question.

C’est aussi vrai pour l’individu que pour l’ensemble de l’organisation.

Si les capacités à apprendre, à s’informer et à remettre en question ce que l’on sait sont cruciales, c’est pour une raison simple : le temps qu’une information nous arrive, cette dernière est peut-être déjà obsolète. Ainsi, on ne peut pas se reposer sur ses acquis sans se déconnecter du marché.

C’est par ailleurs ce qu’il s’est passé lors de la très glorieuse chute de Kodak.

En résumé :

Après avoir créé l’appareil photo argentique en 1888, puis l’appareil photo numérique en 1975, Kodak n’a pas réussi à garder son monopole car elle n’a pas su détecter la révolution numérique qu’ils ont pourtant amorcée quelques années plus tôt.

Kodak a pris la décision de ne pas miser sur l’innovation. En restant sur ses acquis, elle a fini par perdre tous ses brevets et toutes ses parts de marché au profit de ses concurrents.

Ils n’ont pas pris en compte les insights de leurs clients contrairement à leur concurrent japonais Fujifilm.

Nous devons tirer des apprentissages de Kodak, comprendre et implémenter tous les jours cette leçon :

Nous ne pouvons plus nous permettre de penser que les choses seront toujours les mêmes. Il est important d’apprendre de ses erreurs, d’accueillir les nouveautés et de s’adapter toujours plus vite.

L’agilité, la créativité et le sens de l’innovation sont les valeurs que toutes les organisations d’aujourd’hui doivent incarner pour garantir leur pérennité.

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Entreprise apprenante : quelle place pour les managers ?

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Le management est une affaire centrale de l’entreprise apprenante. Le but de l’entreprise apprenante est d’adopter un comportement agile. Le plan d’action pour devenir un écosystème apprenant, passe indubitablement par un engagement accru des collaborateurs.

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Aujourd’hui, lorsqu’on parle de recrutement en management ou même de formation, le leadership est une compétence de plus en plus recherchée. Ce n’est pas anodin.

Pour qu’une entreprise puisse devenir apprenante, elle a besoin de manager capables de motiver, d’animer et de piloter l’activité des équipes.

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À titre d’exemple, Volvo — qui était une des premières structures à transiter vers une organisation apprenante — a effectué une totale transformation organisationnelle. Elle avait mis en place des groupes collaboratifs extrêmement autonomes. Les équipes étaient en mesure de choisir leurs méthodes de travail et de fixer eux-mêmes leurs objectifs.

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Les objectifs étaient clairs : encourager la prise d’initiative, stimuler l’innovation et améliorer les processus internes.

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Cela n’aurait pas été possible sans un management extrêmement présent pour assurer une bonne coordination entre les différents membres des équipes. De plus, en tant que réel ascenseur entre les collaborateurs et les dirigeants, c’est au corps managérial d’assurer une bonne remontée (et descente) de l’information.

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C’est aussi aux managers d’assurer la transmission des objectifs et les résultats des plans de transformation : donner du sens et inclure les collaborateurs dans les actions. 

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L’entreprise apprenante : un challenge pour les collaborateurs.

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Accompagner les transformations peut se révéler extrêmement challengeant lorsqu’il s’agit d’embarquer les collaborateurs.

L’être humain est de fait, réfractaire au changement. Nous sommes attachés à nos habitudes et nous avons tous une peur de l’inconnu.

Or pour accueillir les innovations et pour s’y adapter, il est nécessaire de supprimer cette résistance au changement. 

C’est pourquoi être capable d’embarquer individuellement chaque collaborateur au sein de ces changements, accompagner son évolution et le suivre tout au long pour réduire les risques de décrochage/désengagement est devenu indispensable.

Néanmoins, c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Cela demande très souvent du temps, du budget et des ressources humaines dont ne disposent pas les entreprises.

Lorsque les directions prévoient leur projet de transformations, de plus en plus considèrent travailler avec un partenaire spécialisé : collaborer avec des cabinets de conseils, des consultants, ou investir dans une Tech RH par exemple.

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L’entreprise apprenante : la place de la conduite du changement.

Sur le chemin vers l’entreprise apprenante, le plus important est d’accompagner le changement de la meilleure manière possible.

La mise en place d’un environnement apprenant passe par de nombreux changements. Ces derniers surviennent à 3 niveaux : l'organisation, le management et l'individu. Or l’être humain, contrairement à la machine, ne peut pas adopter un nouveau comportement du jour au lendemain. Il est nécessaire d’accompagner chacun des individus à naviguer au travers de toutes les phases du changement. Et surtout les phases émotionnelles.

C'est ce que Florence Marty, Dirigeante d'Ancarel nous apprends lors d'une interview de BFM business : Comment mieux accompagner le changement en entreprise ?

Penser le contraire peut se révéler très dangereux pour les équipes. Un changement trop brusque peut susciter du mécontentement. En 2019 par exemple, 61 % des salariés attendent plus d’accompagnement dans les projets de changement. Et dans les pires des cas, ces changements justifient une augmentation du turn-over ou des phénomènes de quiet quitting.

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